L’équipe de la nouvelle association, ici avec les élus locaux pour l’inauguration de la concentration,est de récupérer toutes les pièces possibles pour remettre un maximum de véhicules en état. - Fosse SÃ?©bastien
Saint-Gérand-le-Puy a vécu un week-end de dépaysement au rythme du « H ». Un événement initié par des copains accros au célèbre « type H » de Citroën, qui n’avait rien à voir avec les pratiques illicites…
Réunis au sein de l'association « Type H Bourbonnais de Saint-Gérand-le-Puy » depuis le 13 octobre, le président Dominique Bourlon et son équipe ont réussi le pari d'organiser la première concentration d'ampleur nationale, avec des véhicules venus par la route de Bourges, Tours, Paris, Nancy, etc.
Pour diversifier le parc, des véhicules militaires ont permis au public de traverser le village, cheveux au vent. Et des 2 CV et 403 en meeting à Lapalisse ont fait une halte en bordure du stade.
300 véhicules en 2017 pour les 70 ans
Au service du patrimoine automobile. Le but de l'association est avant tout de sauvegarder le type H, en récupérant des pièces pour remettre en état un maximum de véhicules.
Après le rassemblement de 218 spécimens, en août, en Hollande, ses membres visent aussi la réunion de 300 véhicules roulants, en 2017, pour les 70 ans du type H en France. Une ambition qui pourrait avoir la portée escomptée, puisque 150 propriétaires sont déjà localisés en France et 80 en Hollande. En attendant, le rassemblement suivant est prévu à Tain-l'Hermitage, du 30 mai au 2 juin 2013.
Pour l'automne prochain, les organisateurs locaux envisagent de jumeler l'exposition de véhicules anciens avec une démonstration de labour à l'ancienne.
Une bande de copains spécialistes. Le jeu des spécialistes est de déterminer la date du spécimen présenté, au mois près. François Fallopa, un Français expatrié aux États-Unis, dans le Michigan, vers Détroit, berceau de l'automobile, récupère toutes les annonces mondiales de ventes. Il tient un listing des pannes ou astuces, pour créer une banque d'entraide et de savoirs destinée aux collectionneurs.
Chacun est attaché à son camion, prétexte aux rencontres. « Sur un parking, en allant faire les courses, les gens s'approchent et engagent la conversation sur une anecdote. Le H est ainsi un vecteur de sympathie », assurent les passionnés.
Dynamiques, ils estiment être « plus cools » que les autres collectionneurs. Ils parlent aussi d'une « mentalité plus saine, au volant de ce qui a servi d'outil de travail. D'où le respect, comparé à des voitures de série ».
Témoignages. Emmanuel Ranson, cofondateur et administrateur de www.typehnostalgie.forumprod.com, y a trouvé son deuxième achat de H, datant de 1951 et surnommé CokHillette. Une histoire qu'il raconte sur cokhillette.blogspot.fr.
Un « H » glissé dans le nom de chaque véhicule
Chaque propriétaire personnalise ainsi son véhicule, en plaçant un « H » dans son pseudo.
Hervé Bourlon, le frère du président local, a pour sa part un H de 1970 qui a fait le tour de Corse à l'envers, car le déport du « museau » dans le vide aurait entraîné sa chute dans les précipices. « Mon H est unique : rehaussé, rallongé, à partir d'un châssis Curus Citroën, et peint en bleu week-end. La direction est assistée à la main ».
Le coût. Les passionnés assurent que « l'argent n'est pas le maître mot. Il n'y a pas d'Argus, et certaines annonces donnent de fausses cotes. La remise en état coûte cher : 1.000 € rien que pour les freins ! De l'épave roulante, négociée à 500 €, un véhicule à restaurer avec papiers coûte entre 1.000 et 2.500 €. Et quand on déniche un collector, le chèque peut atteindre les 10.000 € ! ».
Pratique. Renseignements par courriel à dombour@orange.fr ou par téléphone au 06.79.24.43.62.